Eva Pronzola “Il y a des pépites à Savigny !”
Comment avez-vous commencé l’athlétisme ?
J’ai commencé à l’âge de 8 ans à Savigny. Je voulais faire du foot, mais il n’y avait pas encore de section féminine à l’époque. Mon père m’a suggéré de faire de l’athlétisme à la place. J’ai aussi été inscrite en classe sportive athlétisme dès la 6e ! Mes spécialités sont le sprint, le 100 et le 200m, ainsi que les haies. Je fais un peu de tout.
À 18 ans, vous avez déjà de beaux résultats derrière vous, dont des titres de championne régionale. Quelles ont été vos dernières performances ?
Le 2 juin dernier, j’ai participé aux championnats de France universitaires avec l’Université de Créteil, où je suis des études de STAPS*. Nous concourrons contre d’autres universités en France. J’ai obtenu le titre de vice-championne de France. Le niveau est très élevé, je suis donc très contente de ma deuxième
place.
Qu’est-ce que le sport vous apporte au quotidien ?
Le sport m’a beaucoup appris sur la gestion du stress et sur l’or-ganisation. Il m’a également permis de faire de très belles rencontres. Au club (le Savigny Sénart Athlétisme, ndlr), il y a une belle solidarité entre nous. L’athlétisme est un sport individuel, mais l’esprit d’équipe nous apporte beaucoup et nous aide à atteindre de bons résultats. L’athlétisme m’a aussi ouvert des portes, j’ai eu l’opportunité d’assister à des événements internationaux, de voir des coulisses de grandes rencontres.
Allez-vous suivre les JO de Paris ? Y a-t-il des athlètes qui vous inspirent ?
J’aimerais beaucoup y aller, mais trouver des places est compliqué ! Je les suivrai depuis chez moi. J’ai hâte de voir les performances. J’ai aussi suivi les championnats d’Europe (qui ont eu lieu début juin, ndlr). Pour les athlètes, en ce moment, Louise Maraval m’inspire beaucoup, c’est une étoile montante du 400m haies. Il y a aussi l’Américaine Sydney McLaughlin, dont le parcours est monstrueux ! Mais il n’y a pas que l’athlétisme : je regarde la natation, la gym…
Quels sont vos futurs projets ?
Je vise ma deuxième année de licence à l’université. À long terme, j’aimerais devenir coach en athlétisme. Cette année, j’entraîne les 7-10 ans et j’ai beaucoup accroché avec la mission d’entraîneur. Je suis intéressée par le métier et par le coaching, notamment des U16. Il y a beaucoup de talents locaux. J’aimerais sélectionner et entraîner les futures pépites !
*STAPS : sciences et techniques des activités physiques et sportives.
Dany Dann, un famous danseur
Dany Dann s’est pris de passion pour le hip-hop à l’âge de 15 ans et a fait ses premières armes au Café-danses Bobby-Sands, de 2013 à 2015, en résidence pour préparer les battles.
“Une période pendant laquelle j’ai beaucoup appris, raconte le breakeur. Je suis content d’être passé par Savigny, car il y avait beaucoup d’échanges entre danseurs. Les groupes d’ici se démarquent par leur créativité et leur courage. Ils n’ont pas peur d’affronter d’autres danseurs, quel que soit leur niveau.” Dès son adolescence, Dany Dann se distingue par son style unique mêlant créativité, technique et fluidité. “On me disait très énergétique, se souvient-il. Les élèves me regardaient pour mon agilité et pour mes figures.” En progressant, il rejoint plusieurs crews prestigieux, dont Infamous, crew made in Savigny ! Il y côtoie un certain Dom-K… Le Français d’origine guyanaise participe à des compétitions nationales et internationales qui le placent rapidement parmi les meilleurs de sa génération. En 2023, il décroche l’or aux Jeux
européens.
Sa carrière est marquée par des performances époustouflantes dans des compétitions emblématiques comme le Battle of the year, remportée en 2018. Reconnu pour ses mouvements acrobatiques et son sens artistique, Dany Dann incarne la performance au service de l’art. En préparation pour les JO de Paris 2024, où le breakdance fait son entrée historique, Dany Dann conseille, quels que soient les enjeux, de “s’amuser avant tout. Il faut apprécier chaque moment et garder les pieds sur terre.”
Célia Marie-Rose transporte la flamme
C’est un palmarès impressionnant qui lui a ouvert les portes de cette sélection exigeante, notamment plusieurs titres de championne d'île de France et de championne nationale. Célia fera partie des 24 danseurs qui donneront un show chorégraphique avant la cérémonie d’ouverture. “J’étais tellement heureuse quand j’ai su que j’étais sélectionnée pour porter la flamme, raconte la danseuse. Ma famille était aussi très émue. Le jour J, je pense que je serai un peu stressée, mais il y aura surtout beaucoup de fierté. Je penserai à ma famille, à mon coach Farouk Mfoihaya (enseignant du Café-danses, ndlr) et à tous les danseurs de Savigny.”
Le 25 juillet, Célia sera donc l’avant-dernière porteuse de flamme avant la cérémonie d’ouverture. Elle participera aux célébrations du relais organisées à Bagnolet, consacrées à la danse : en quatre tableaux, quatre décennies se succèderont et verront les plus jeunes générations remettre la Flamme aux plus anciennes, dans un bel hommage à l’héritage des années 80.