Patrimoine

Louise Michel, une histoire commune

Alors qu’aujourd’hui, la municipalité envisage de rénover
et de végétaliser son parvis* - en complément des travaux de
renouvellement urbain et de nouveaux modes de circulation,
retour sur l’histoire de Louise Michel. L’école… et la figure politique.

Modifié le 01/06/2023

C’était il y a 40 ans. En septembre 1983, les premiers élèves de l’école Louise-Michel faisaient leur rentrée dans la maternelle flambant neuve du groupe scolaire. Une seconde tranche sera livrée plus tard, le 8 novembre.
Avant qu’il n’ait un nom, la municipalité parlait du « groupe scolaire n°1 de la ZAC de la Grange du Bois » ; une nouvelle école construite, comme beaucoup d’équipements au début des années 80, pour répondre à l’augmentation importante du nombre d’habitants et à la construction de plusieurs programmes immobiliers. L’école se compose de 18 classes, de six logements de fonction, d’une salle polyvalente, d’une bibliothèque et d’un restaurant scolaire.

Ce « groupe scolaire n°1 » devient « Louise-Michel » par délibération du 28 octobre 1982. Sa situation dans le quartier A, inspiré des noms de membres de la Commune de Paris, justifie ce choix. Mais qui était Louise Michel ? Une femme de combats, anarchiste, féministe, écrivaine… tout cela à la fois.

UNE INSTITUTRICE ANIMÉE PAR DES PRINCIPES RÉVOLUTIONNAIRES

Née hors mariage, enfant du fils du châtelain Laurent Demahis et de sa servante Marianne Michel, Louise est élevée par ses grands-parents. Elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale. La jeune fille lit Voltaire, Rousseau, et étudie la musique. En 1850, après la mort de son père et de ses grands-parents, Louise est chassée du château et devient institutrice. Elle fonde alors une école libre où elle enseigne pendant trois ans selon les principes républicains.

UNE FIGURE POLITIQUE ET POPULAIRE

À Paris, Louise Michel fait la connaissance de Jules Vallès, d’Eugène Varlin, et surtout de Théophile Ferré, qu’elle aime avec passion. Elle écrit pour des journaux d’opposition et rédige des poèmes qu’elle adresse à Victor Hugo.
Elle est aussi secrétaire de la Société démocratique de moralisation, dont le but est d’aider les femmes à vivre par le travail. Louise Michel devient aussi très active pendant la Commune de Paris ; elle fait partie de la frange la plus radicale et se porte même volontaire pour aller seule à Versailles tuer Adolphe Thiers. On la surnomme « La Vierge rouge ». Condamnée à la déportation à vie et envoyée en Nouvelle Calédonie, elle y reste jusqu’en 1880. C’est sans doute au contact de Nathalie Lemel, une des animatrices de la Commune déportée avec elle, que Louise Michel devient une militante anarchiste.
En 1905, l’institutrice meurt d’une pneumonie à Marseille au cours d’une tournée de conférences. Une foule de 120 000 personnes l’accompagne lors de ses funérailles jusqu’au cimetière de Levallois.

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