Découvrir le Domaine

Découvrir le Domaine

Toute une histoire à découvrir

Les origines de ce site patrimonial remontent au XIVème siècle. En 1366, les terres étaient administrées par Jehan de Melun, prévôt, d’où le qualificatif. C’était un château fort, dont il ne subsiste que certains fossés. Situé à moins d’une journée à cheval de Paris et bordé par la forêt de Rougeau, il offrait un bien à la campagne doté de plusieurs fermes et permettait d’y organiser des parties de chasse.

Les premiers dessins connus du parc datent de 1760. Il était doté d'un parc à la française, un jardin-potager et de nombreux canaux. Jean-Jacques Mithon, intendant des Îles sous le Vent (Haïti et Saint-Domingue) en fait une résidence moderne pour l’époque.

Le château fort disparaît définitivement avec l’acquisition du domaine, le 25 novembre 1800, par le général Bernadotte et son épouse Désirée Clary, futurs roi et reine de Suède.

Sous le Second Empire, François Clary, neveu de Désirée, pair de France, lui donne son aspect extérieur actuel. Son architecture est typique de cette époque. En 1906, son épouse, Sidonie Talabot, finance la première école de la commune pour les filles.

De 1926 à 1933, l’industriel Alfred Elby rénove la propriété qui s’étend sur 1 100 hectares ! Elle s’étend des rives de la Seine, à Nandy, jusqu’à la ferme de Varâtre, à Lieusaint. Avec la crise financière, elle est rachetée par le pharmacien et entrepreneur d’origine martiniquaise, Pierre Zizine, qui la cède à l’institut Gustave Roussy en 1957, pour y installer une annexe et un centre de recherche. L’institut se sépare du domaine en 1997. Il est alors propriété du département du Val-de-Marne.

Soucieuse de ne pas le céder à un promoteur immobilier, la ville de Savigny-le-Temple conclut un bail emphytéotique avec le département dès 1999. Elle met en œuvre un contrat régional pour sa rénovation, l’ouvre au public en 2006 et en devient propriétaire le 11 février 2015, après avoir honoré tous ses engagements.

Dès 2000, la ville crée une brigade équestre et l’installe dans les écuries du domaine. Les communs sont un bâtiment typique de la Brie, construit en 1860.

L’ancienne annexe de l’Institut Gustave Roussy devient une résidence médicalisée pour personnes atteintes de la maladie dite « d’Alzheimer », la résidence Solemnes.

Le Domaine labellisé


C'est un petit joyaux savignien que la Région Île-de-France met en avant. En avril, le Domaine de la Grange a en effet été labellisé "Patrimoine d'intérêt régional". Il rejoint les 12 autres sites de Seine-et-Marne ayant déjà reçu le précieux label qui contribue à la notoriété des lieux et au développement de son rayonnement touristique. Ce n'est pas un hasard si le château et son domaine, gérés par la ville, sont mis sous le feu des projecteurs. Point central de Savigny totalement ouvert aux visiteurs, il accueille toute l'année de nombreuses manifestations (Printemps des jardiniers, feu d'artifice...). L'association les Amis du château y organise régulièrement des expositions et des visites, notamment dans le parc qui comprend un parcours botanique remarquable et un magnifique jardin potager conservatoire qui accueille un chantier permanent d'insertion géré par l'association ADSEA-PIJE.
 

Devenez mécène ou partenaire

Le domaine de la Grange-la-Prévôté remercie ses partenaires financiers, tous fidèles et attentifs au suivi de ses activités. Il fait partie des dix sites sélectionnés par la CCI de Seine-et-Marne en soutien des opérations de mécénat dans le département. Plusieurs projets peuvent être soutenus, tels que le programme sur la biodiversité cultivée en Île-de-France, les grandes manifestations ou la poursuite de la rénovation du parc à l’anglaise.

Le chantier d’insertion PIJE – ADSEA77 recherche aussi directement des partenaires pour soutenir une action sociale qui fait ses preuves depuis plus de dix ans.

Un château pour tous

Depuis sa réouverture en 2006, le château est tout d’abord devenu la mairie annexe de la ville, où se déroulent toutes les cérémonies officielles et de nombreuses cérémonies municipales. Le grand salon se prête naturellement à ces heureux événements, suivis par des photos inoubliables dans le parc.

Les personnes qui se marient au domaine peuvent prolonger agréablement leur cérémonie en organisant leur vin d’honneur à un prix attractif.

Plusieurs salles et salons permettent de découvrir l’histoire des lieux, en particulier sous le Premier et le Second Empire.

C’est aussi un lieu d’organisation d’exposition. Outre l’histoire de Jean-Baptiste Bernadotte, les expositions abordent les thèmes de la nature et de la biodiversité ou présentent les artistes locaux ou internationaux.

Les visites organisées

Les groupes peuvent visiter le château en groupes accompagnés sur réservation. La visite est accessible à tous les publics et tous les âges. Les guides adaptent la visite en fonction du public.

L’association des Amis du Château de la Grange organise des visites gratuites, mensuelles commentées du château, le dernier dimanche de chaque mois à 15h30 (sauf jours fériés) excepté en septembre où elles ont lieu le dimanche des Journées européennes du patrimoine.

Il est également possible de visiter le château, les jardins et le potager ainsi que le parcours botanique sur réservation

Le parc et son parcours botanique

Le parc de 13 hectares possède une partie « à la française » et une autre « à l’anglaise ».

La partie « à la française », dessinée au XVIIIe siècle se distingue par sa perspective est-ouest et ses allées de tilleuls à l’arrière du château. Le jardin-potager a été redessiné par le paysagiste Etienne Gilson, en 2005, en souvenir de cette structure.

La  partie « à l’anglaise » a été aménagée au temps de Désirée Clary, entre 1801 et 1810, au nord et à l’est du parc. Depuis cette période, le parc est régulièrement enrichi par de nouvelles essences. Le parcours botanique possède des sujets magnifiques. Deux arbres sont classés « arbres remarquables de Seine-et-Marne ».

Infos pratiques

Ouverture au public

Entrée libre (parc et jardin-potager)

  • Du 2 mars au 31 octobre : du lundi au vendredi de 9h à 18h - samedi et dimanche de 12h à 18h
  • Du 2 novembre au 1er mars : du lundi au vendredi de 9h à 17h - samedi et dimanche de 14h à 17h

Le jardin-potager peut être fermé en cas d’absence de surveillance d’un agent du domaine à cet endroit, notamment en cas de manifestation ou d’ouverture du parc pour une activité déterminée, qui ne nécessite pas l’ouverture de cette partie du domaine.

Accès au domaine

Par la route depuis Paris

  • Par la porte d'Orléans : autoroute A6, direction Lyon, prendre la francilienne N104, direction Sénart, puis l'A5a : sortie Carré Sénart. Suivre Savigny-le-Temple par la RD 50, puis "Domaine de la Grange-la Prévôté".
  • Par la porte de Bercy : autoroute A4, direction Metz/Nancy, sortie Sénart/Melun, direction Melun, puis A5a : sortie Carré Sénart. Suivre Savigny-le-Temple par la RD 50, puis "Domaine de la Grange-la Prévôté".

Par les transports en commun

  • Liaison RER et bus : Prendre le RER D, direction Melun via Combs, arrêt à la Gare de Savigny-le-Temple/Nandy. Bus à la gare routière.

Stationnement allée Nicolas Guiard et parking du collège Henri Wallon

Entrée par l'avenue des Régalles pour le public

Les missions du Cérès

Dans la mythologie, Cérès est la déesse romaine de l’agriculture, des moissons et de la fertilité. Elle est  l’équivalent de la déesse grecque Déméter. Lors de la réhabilitation du Domaine de la Grange – la Prévôté, la ville s’est appuyée sur ce nom pour imaginer un Centre d’Etudes et de Recherche sur l’Environnement de Savigny-le-Temple avec pour base le potager du domaine et l’ancien pavillon des médecins de l’Institut Gustave Roussy, rénové en 2014 et nommé le CERES. 


En faveur de la biodiversité cultivée de la région

Dès la rénovation du potager du Domaine, en 2005, la Ville a soutenu le projet de préserver et mettre en valeur le patrimoine génétique régional. Des programmes existaient dans d’autres régions, mais pas en Île-de-France, pourtant berceau de très nombreuses variétés de plantes cultivées. Au fil du temps de nombreux partenaires se sont agrégés à cette idée, de plus en plus partagée.

L’enjeu est de créer des actions de recensement, de conservation, d’identification et de mise en valeur pour raccorder la population francilienne avec son patrimoine horticole exceptionnel et pourtant en voie de disparition.

Le programme régional s’est concrétisé par :

  • La création d’un conservatoire de graines de variétés légumières en relation avec les centres de ressources biologiques nationaux et d’autres lieux de conservation. Des échanges sont effectués et plusieurs variétés sont à présent sauvegardées. Certaines sont aussi remises en production. Le programme a ainsi participé à la reconnaissance des variétés locales.
     
  • L’organisation d’expositions et de journées techniques : « Les ressources génétiques d’Île-de-France », 2008, « du Fayot au Mangetout », 2010,  « Qu’est-ce qu’une variété ancienne et locale ? », 2012, Les Céréales, 2013 – la betterave, 2022 cf. encadrés.
     
  • La création d’une base de données des ressources génétiques d’Île-de-France, unique dans sa conception cf. onglet « les plantes cultivées d’Île-de-France »
     
  • L’accueil de chercheurs de l’INRAE et du CNRS pour la mise en culture de certaines espèces cultivées et leurs apparentées sauvages afin de trouver de nouvelles variétés mieux adaptées aux nouvelles conditions climatiques ;
     
  • En 2022, la signature de deux partenariats importants :
    - Avec le Groupement des Agriculteurs Biologiques d’Île-de-France, d’une part, en tant qu’organisme de dimension régionale, le GAB soutient dorénavant ce programme de préservation et de mise en valeur auprès de la Région et des appels à projets nationaux ;
    - Avec l’ADEAR Île-de-France dans l’objectif de créer la maison régionale des semences paysannes.
     
  • Par ailleurs, ces actions ont facilité la création du Printemps des Jardiniers tel qu’il a été conçu, grâce aux relations avec les pépiniéristes, horticulteurs et médias horticoles qu’il a engendrées.

Toutes ces actions ont été permises grâce à la participation à plusieurs réseaux nationaux et régionaux. La Ville compte notamment parmi les membres fondateurs de l’Association des Jardins Potagers et Fruitiers de France.
 

Un support pour l’agriculture urbaine en Île-de-France

L’histoire des plantes cultivées de l’Île-de-France est étroitement liée aux méthodes, aux outils et au savoir-faire qui ont permis leur sélection et leur développement. Elles avaient presque disparu des étals des marchés jusqu’à ce que les citoyens en recherchent à nouveau le goût et un lien plus étroit avec leur territoire à travers son patrimoine horticole : quoi de plus normal que de commencer par connaître les variétés régionales quand on veut consommer local ?

De plus, les variétés anciennes étaient adaptées à des méthodes de cultures qui reviennent au goût du jour à la faveur du développement de l’agriculture urbaine. Elles sont notamment recherchées pour des petites surfaces maraîchères et fruitières, ainsi que par des jardiniers amateurs.

Il est en effet séduisant d’associer un mode de vie plus naturel à des variétés créées pour un territoire particulier et sur un sol adapté à leur culture. Etudier leur adaptation au changement climatique par rapport aux variétés modernes est un axe de recherche qui intéresse aujourd’hui les agriculteurs, maraichers, arboriculteurs et les scientifiques. Les variétés anciennes peuvent être comparées aux variétés modernes pour savoir lesquelles sont les plus adaptées aux conditions actuelles et aux modes de culture biologiques, tout en utilisant un matériel performant.

Contact :
Gilles Debarle
Chargé de mission auprès de la Direction générale des services
Montage de projets et recherche de financements
01 64 10 19 38 - 06 32 13 65 23
g.debarle@savigny-le-temple.fr

 

Le verger conservatoire de Savigny-le-Temple

Le verger conservatoire de Savigny-le-Temple a été créé en 1986 à la ferme du Coulevrain sur les conseils d'un collège d'ethnobotanistes parmi lesquels l’association des Croqueurs de pomme de la Brie et du Gâtinais. Sa vocation est de conserver les fruits à pépins traditionnels de l’Est de l’Ile-de-France. Il couvre dorénavant plus de 2 hectares sur deux espaces distincts et abrite plus de 170 arbres de plein vent dont 48 variétés de pommes, la plupart originaires du grand est parisien et 9 variétés de poires. La partie sud du verger a été plantée à partir de 2015 pour préserver les poiriers à poiré du Gâtinais. Il possède 58 variétés différentes.

Depuis, la convention avec les Croqueurs de pommes a été étendue aux arbres fruitiers du Domaine de la Grange – la Prévôté. Elle inclut la formation d’agents à la taille et l’entretien des arbres fruitiers, l’identification de variétés et la mise en valeur de ce patrimoine.

  • Le pré-verger de hautes tiges est un témoin du passé : les ravages du phylloxera et le développement du chemin de fer dans les années 1870 ont favorisé l’abandon du vin au profit du cidre et de l’élevage, qui peut se développer sur une même parcelle. C’est aussi un mode de gestion tournée vers l'avenir, car durable.

Depuis 2019, les pommes sont pressées pour produire du jus de pomme bio pasteurisé destiné en priorité aux écoles de la ville.

Un mode de culture respectueux de l'environnement :

  • Montrer l'intérêt de planter des espèces ou variétés adaptées aux conditions locales et  définir un seuil de tolérance réaliste vis-à-vis des ravageurs. On constate d’ailleurs une excellente production dans ce verger quand d’autres souffrent davantage des différents aléas climatiques.

Les indispensables d'un verger "naturel" : 

  • Nichoirs à oiseaux : une nichée de mésange consomme jusqu'à 30 kg de chenilles.
  • Plantes mellifères : elles nourrissent des insectes pollinisateurs ou prédateurs comme le syrphe qui vont pondre des larves consommatrices de pucerons.
  • Abris pour les insectes : ils permettent aux guêpes et abeilles solitaires de se reproduire.
  • Nichoirs à chauves-souris : les chauves-souris consomment la carpocapse, papillon dont on trouve la chenille dans la pomme.

Comme tous les autres sites nourriciers de la Ville, le verger conservatoire est certifié « Agriculture Biologique » (en conversion bio jusqu’en 2022)

Les plantes cultivées d’Île-de-France

Découvrez plus de 300 variétés de légumes et de fruits créés dans la région.

 > Accéder à l'inventaire des plantes cultivées d'Île de France

Le jardin-potager

Aménagé en 2006, le jardin-potager est l’un des plus grands d’Île-de-France. Il a été réaménagé sur l’emplacement du potager historique, qui date du 18e siècle. L’ensemble s’étend sur 1,5 hectare. L’ancien mur est un excellent support pour la culture de rosiers grimpants plantés du temps de l’Institut Gustave Roussy, auxquels se sont ajoutés des pêchers de Montreuil, qui bénéficient d’une exposition plein sud.

On y trouve aussi un bosquet nourricier, un potager d’agrément, une « corne d’abondance » avec des fruitiers sauvages et une parcelle entourée de haies fruitières, pour donner de nouvelles idées d’aménagement aux jardiniers.

Outre les rosiers grimpants, la part ornementale et paysagère est aussi introduite par les parcelles de plantes aromatiques et médicinales, l’installation de collections de d’iris et de dahlias  issus du parc floral de Paris et de saules-osier de la vallée du Morin, avec le concours du musée de Seine-et-Marne.

Une autre spécificité du potager est l’importance accordée aux arbres en port libre, en espalier ou en contre-espalier, ce qui lui donne du volume et accroît le sentiment de bien-être. Le potager compte ainsi 80 arbres fruitiers dont 65 de collection, dont certains très rares (pêcher Neige, cerisier Antoine Nomblot, prunier de Coulommiers, etc.).

Sa gestion est répartie entre le chantier d’insertion PIJE – ADSEA77, dont le partenariat existe depuis la création du potager et l’équipe maraîchage- de la ville.

Des parcelles sont aussi réservées aux adhérents des centres sociaux, aux centres de loisirs et à la petite enfance. Des « handi-jardins » offrent aux personnes à mobilité réduite la possibilité de jardiner.

Certifié AB, le potager du domaine de la Grange – la Prévôté fournit en priorité les crèches et les ateliers cuisine de la Ville.

Le pavillon du Cérès 

Un pavillon transformé en bâtiment basse consommation

Construit en 1960, le pavillon disposait de nombreux atouts, mais avait l’inconvénient d’être une vraie « passoire thermique ». Il a été rénové en 2013 et 2014 suivant les critères des bâtiments basse consommation. Ainsi, la ville a obtenu le soutien de l’Union européenne (programme FEDER), de la région Île-de-France et du département de Seine-et-Marne. Fortement isolé et doté d’une toiture végétalisée, il permet aussi de limiter les effets de la canicule. Pompe à chaleur et panneaux photovoltaïques suppriment toute consommation d’énergie fossile et produisent même de l’électricité. En cinq ans, la production d’électricité solaire dépasse  20500 kWh.

Le pavillon d’origine est typique des pavillons du début des années 1960. L’entrée, le sous-sol, la façade Est, la bibliothèque, tout en bois et le papier peint ont été conservés, ainsi que de nombreux rangements.

Le pavillon possède une serre à semis, de 140 m², adossée au pavillon sur ses façades est et sud. Elle permet la production de plants de variétés locales avec un rendement élevé. Elle assure un tampon thermique et offre un accès de plain-pied aux salles.

Le Groupement des Agriculteurs Bio d’Ile de France

Le groupement a élu domicile dans l’un des pavillons d’entrée du Domaine de la Grange depuis le 1er avril 2022.

Le siège de l’association y a été déplacé ainsi que les 23 salariés qui accompagnent les agriculteurs et les collectivités de la région au développement de la production bio pour les circuits courts, dont la restauration collective notamment scolaire.

Plus d’infos sur : www.bioiledefrance.fr

Avez-vous trouvé l’information recherchée sur cette page ?

OuiNon

Pour toute demande ou question, merci d'utiliser le formulaire « Nous contacter »